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C’est un mois de mai très étranger que je présente et tourné en particulier vers l’Europe de l’Est et vers deux pays que je n’avais pas encore exploré en littérature :
✩ l’Erythrée avec Le silence est ma langue natale de Sulaiman Addonia
✩ Les Philippines avec Nos cœurs si loin de Elaine Castillo
J’ai encore une fois visité la russie avec deux lectures aux antipodes l’une de l’autre, un auteur classique, une auteure à la pointe de la modernité avec ses micro-fictions :
✩ Le bourg d’Okourov de Maxime Gorki
✩ Trente-quatre récits très courts et assez courts de Linor Goralik
Et un beau coup de coeur italo-français :
✩ Le bal des cendres de Gilles Paris










Le livre de toutes les intentions de Marin Malaicu-Hondrari
Inculte, 98 p.
C’est un récit sur l’impuissance d’écrire, celui d’un road-trip pour tenter d’en venir à bout, alors que l’intention d’écrire un livre sur les suicidés bouillonne, là, en lui, alors qu’il ne cesse de pourchasser pour la dompter. Marin Mălaicu-Hondrari signe là un roman à vif, digne de quelques auteurs américains un peu borderline, à la Bukowski


Le bourg d’Okourov de Maxime Gorki
Editions des Syrtes, 155 p.
Le bourg d’Okourov n’est pas l’œuvre la plus connue de Maxime Gorki, la plus épaisse, néanmoins, elle contient les thèmes chers à l’autodidacte russe : l’étude des mœurs sociales, les mécanismes de dominations des bourgeois sur les plus démunis, la liberté, sa valeur, son prix, son coût, l’autoritarisme et cet idéal d’un homme nouveau.


Trente-quatre récits très courts et assez courts de Linor Goralik
Monts Métallifères Editions, 103 p.
Capter des émotions, des impressions, des instants, ce sont le but de ces polaroids, de ces flash fictions de l’auteure russo-israélienne Linor Goralik. Elle nous propose des images qui marquent de leur empreinte durablement l’esprit, l’ombre d’un corps pendu au pommier, des sensations qui oppressent, celle de la viscosité et de la poisse des éléments, de la grisaille du temps.


Le silence est ma langue natale de Sulaiman Addonia
La Croisée, 257 p.
Le silence est ma langue natale publié aux Editions La Croisée m’a ouvert des horizons dont j’ignorais tout. C’est un univers qui m’est peu familier, peuplé d’autant d’ethnies, de cultures et d’histoires qui me sont inconnues, en premier lieu celles de l’Erythrée, que j’ai appris à connaître à travers l’histoire de Saba et de son frère Hagos.


Le bal des cendres de Gilles Paris
Plon, 289 p.
Avec ce titre délicieusement métaphorique, c’est un roman qui met en son cœur ce volcan, comme les habitants de l’île, les Strombolani, il le personnalise, il occupe la place d’un réel personnage dans l’histoire. Il est son point de gravité, il nourrit les passions, les consume pour beaucoup d’entre elles. Gilles Paris a choisi l’hôtel Strongyl, entièrement fictif, comme chassé-croisé des protagonistes de son histoire.

Petar & Liza de Miroslav Sekulic-Struja
Actes Sud BD, 176 p.
Miroslav Sekulic-Struja a mis en scène un duo, Petar et Liza, qui se complète assez bien dans la mesure où Liza peut encore empêcher Petar de sombrer totalement dans la neurasthénie. On y lit aussi, dans un second plan, les difficultés d’une société à intégrer le nouveau monde, ses codes.

Nos coeurs si loin de Elaine Castillo
La Croisée, 553 p.
Les Éditions La Croisée ont le chic pour me dépayser immanquablement, m’amener dans des mondes que je n’avais encore jamais eu l’occasion d’appréhender à travers mes lectures passées : Elaine Castillo est issue de la diaspora philippine, implantée à San Francisco, US, ville réputée pour vivre au rythme des festivités des différentes communautés qui la composent. C’est un premier roman très riche, extrêmement foisonnant et précis.


Poutine, l’ascension d’un dictateur de Darryl Cunningham
Delcourt, 160 p.
Ce roman graphique est très bien fait : exhaustif, clair, très percutant textuellement et visuellement. C’est une première étape idéale pour avoir une vue sur l’homme, qui aime entretenir le secret, et qui tisse ces liens, évidents une fois qu’on les lit ici, entre ces événements qui nous ont marqué dans leur individualité, mais qui ne sont finalement que les étapes pour museler et contrôler son peuple, et ceux qu’il considère faisant partie des territoires russes par essence
Encore de belles découvertes !
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Oui, ça ne s’arrête jamais 🙂
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